La liberté d’expression et la liberté de presse : ingrédients clés de la démocratie togolaise, Afrobarometer, 2021

Auteurs : Hervé Akinocho et Koffo Amessou Adaba

Organisation affiliée : Afrobarometer

Type de publication : Étude

Date de publication : Septembre 2021

Lien vers le document original


Les Wathinotes sont des extraits de publications choisies par WATHI et conformes aux documents originaux. Les rapports utilisés pour l’élaboration des Wathinotes sont sélectionnés par WATHI compte tenu de leur pertinence par rapport au contexte du pays. Toutes les Wathinotes renvoient aux publications originales et intégrales qui ne sont pas hébergées par le site de WATHI, et sont destinées à promouvoir la lecture de ces documents, fruit du travail de recherche d’universitaires et d’experts.


 

Introduction

En dépit des améliorations du cadre juridique, du pluralisme médiatique et de la progression en matière de liberté d’expression et de presse qu’enregistre le Togo, le chemin reste encore long pour qu’il puisse passer de son statut de pays « partiellement libre » au statut de « pays libre » établis par Freedom House. En mars 2020, l’hebdomadaire Fraternité a été suspendu de parution pour deux mois après avoir critiqué les décisions de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) relatives à la suspension de deux autres journaux, Alternative et Liberté.

Les dernières données de l’enquête Afrobarometer au Togo nous permettrons d’explorer l’état des lieux des libertés d’expression et des médias. Ces libertés, bien que promues par le cadre institutionnel et vues par les institutions internationales d’évaluation comme étant en progression, ne s’exercent pas encore pour une majorité de Togolais. Mais ils y aspirent grandement. De plus, la perception que ces libertés sont effectives a tendance à améliorer l’évaluation de la démocratie au Togo.

État des lieux de la liberté d’expression et de presse au Togo

  • Pluralisme médiatique et accès à l’information

La liberté d’expression et de presse peut être appréciée de plusieurs manières. L’indépendance des médias, la qualité du cadre légal et la sécurité des hommes de médias peuvent servir dans ce sens. Dans une société, cette liberté peut aussi être jaugée par le pluralisme médiatique. Avec une superficie de 56.600 km², le Togo dispose un paysage médiatique qui permet aux citoyens de jouir d’une offre médiatique variée. Les Togolais ont accès à plusieurs sources d’information réparties sur l’ensemble du territoire même si l’on observe des disparités relatives à la couverture médiatique d’une zone à une autre. En dehors des téléphones portables, devenus de plus en plus accessibles et qui ont favorisé l’accès aux réseaux sociaux et aux médias en ligne, il y a une prolifération des médias qui animent l’espace de communication au Togo.

La presse écrite est la source la plus inaccessible aux citoyens, car seul 9% des adultes y accèdent régulièrement. Cette faible consommation de la presse écrite pourrait s’expliquer par la faible disponibilité de cette dernière en dehors de la capitale et des grandes villes de l’intérieure dû au faible tirage de la plupart des titres et au manque d’un réseau national de distribution.

La radio et la télévision sont suivies par les médias émergents, les réseaux sociaux et l’Internet, qui sont accessibles respectivement à 43% et 35% des Togolais

Dans tous les cas, il y a une assez grande disparité au niveau de la consommation des différentes offres médiatiques. La radio et la télévision sont suivies par les médias émergents, les réseaux sociaux et l’Internet, qui sont accessibles respectivement à 43% et 35% des Togolais.

Par ailleurs, l’accès aux émergents médias progresse de façon spectaculaire. La progression des usagers des médias sociaux est la plus grande. En 2014, 10% des Togolais s’informaient par les médias sociaux. Aujourd’hui, près de la moitié (43%) des Togolais s’informent au travers des réseaux sociaux tels que Facebook, Twitter, WhatsApp, Telegram ou autres. Cette forte progression pourrait être liée à une progression très forte de l’offre des réseaux sociaux et à la démocratisation des moyens d’accès tels que les smartphones et l’Internet.

  • Liberté d’expression individuelle au Togo

En ce qui concerne la liberté d’expression au Togo, elle a connu différentes périodes plus ou moins instables depuis les indépendances du pays. Il faut noter qu’elle traverse depuis quelque temps une période favorable selon la plupart des classements internationaux, après une période assez tumultueuse sous Eyadema Gnassingbé et les débuts de son successeur Faure Gnassingbé.

Cependant, malgré la libéralisation de l’espace public et politique depuis les années 1990, la majorité (54%) des citoyens togolais ne se sentent « pas très libres » voire « pas du tout libres » d’exprimer leurs opinions. Ils sont 46% de Togolais à se sentir libres d’exprimer leur opinion, dont 11% qui se sentent « entièrement libres ».

La désagrégation de la liberté d’expression par les caractéristiques sociodémographiques montre que les personnes vivant dans le milieu rural (51%), les hommes (50%) et les plus de 55 ans (63%) se sentent plus libres d’exprimer leurs opinions que leurs concitoyens des milieux urbains (39%), les femmes (43%) et les 18-55 ans (41%-46%).

Malgré la libéralisation de l’espace public et politique depuis les années 1990, la majorité (54%) des citoyens togolais ne se sentent « pas très libres » voire « pas du tout libres » d’exprimer leurs opinions

Le niveau de pauvreté vécue est négativement corrélé avec la propension à se sentir libre d’exprimer ses opinions, c’est-à-dire que plus on ressent la pauvreté vécue, moins on se sent libre de s’exprimer.

  • Discussion politique

(…) au Togo, les effets du système de parti unique de fait ou de droit qui ont déterminé la liberté d’expression depuis les années 1960 continuent de peser sur la conscience collective. Les restrictions de la liberté d’expression, surtout en ce qui concerne les questions politiques, ont mis en place un traumatisme historique qui ne s’est pas encore dissipé dans le pays. Les opinions politiques divergentes de celles du parti au pouvoir étaient sévèrement réprimées. Cette situation a rendu très sensible les discussions relatives à la politique chez les Togolais. La méfiance devient la règle à chaque fois que les Togolais devraient discuter de politique.

Ce sont trois adultes togolais sur quatre (75%) qui affirment que les gens doivent « souvent » ou « toujours » faire attention à ce qu’ils disent en politique

Ainsi, si le sentiment de ne pas se sentir libre d’exprimer ses opinions est majoritaire, il faut remarquer que ce sont trois adultes togolais sur quatre (75%) qui affirment que les gens doivent « souvent » ou « toujours » faire attention à ce qu’ils disent en politique.

  • Liberté de la presse en progression au Togo

Au classement mondial de la liberté de presse de Reporters Sans Frontières (2021), le Togo après une longue période de stagnation a une progression récente assez remarquable, allant du 86ème rang sur les 180 pays classés en 2018 au 71ème rang en 2020, le 14ème meilleur pays en Afrique et 7ème en Afrique de l’Ouest. Même s’il faut noter que ce classement dépend de plusieurs facteurs dont certains sont extérieurs au Togo, comme la performance des autres pays, un tel progrès ne peut être seulement dû à ces facteurs extérieurs.

Ils sont 53% à trouver que les médias ne sont « pas très libres » ou « pas du tout libres »

En réalité, la liberté de la presse est, tout comme la liberté d’expression individuelle, garantie par la Constitution avec un ensemble de lois. Mais il n’en demeure pas moins que seuls 45% des Togolais déclarent que les médias sont « assez libres » ou « entièrement libres ». A l’opposé, ils sont 53% à trouver que les médias ne sont « pas très libres » ou « pas du tout libres ». 

Les perceptions sur la liberté d’expression seraient-elles déterminées par le « traumatisme historique » au Togo ?

Que ce soient la liberté d’expression, la liberté de presse ou les discussions politiques, et en dépit des évolutions connues ces dernières décennies, il ressort que les Togolais ne se sentent toujours pas entièrement libres d’exercer ces libertés acquises de hautes luttes. Cette situation pourrait-elle trouver ses racines dans une perspective historique ? Le musellement de la presse et les répressions successives par les forces de sécurité et de défense lors des crises pré- et post-électorales ne semblent pas avoir rassuré les citoyens togolais sur l’effectivité des libertés nouvellement recouvrées.

Les régimes à parti unique de droit ou de fait n’ont pas permis une diversité d’expression des opinions. Entre 1960 et 1990, le monolithisme médiatique n’a permis la circulation spontanée de l’information que de façon informelle. Au nom de l’« unité nationale », l’indépendance a été marquée par la restriction de la liberté de presse et le quasi-monopole des médias d’État. (…) l’imposition du parti unique a sonné le glas d’une presse pluraliste en favorisant un journalisme au service du politique.

Même après l’euphorie suscitée par de forte demande de démocratisation à partir des années 1990, la gouvernance du pays par un même régime assez brutal depuis 1967 après deux coups d’État pourrait expliquer la perception de la liberté d’expression individuelle d’aujourd’hui au Togo, malgré les progrès juridiques et politiques ces dernières années. Tout se passe comme si le contexte de régulation sous les régimes à parti unique d’avant les années 1990 continue d’exister dans l’imaginaire collectif et qui empêcherait les Togolais à jouir de la liberté d’expression et de presse.

À quoi aspirent les Togolais en matière de liberté d’expression individuelle et de liberté de presse ?

  • Aspirations en matière de liberté d’expression individuelle

Les aspirations en matière de liberté d’expression qu’expriment les citoyens sont les construits de leurs besoins en la matière. Les politiques publiques peuvent s’en servir pour améliorer le cadre réglementaire de la liberté d’expression et de presse. Cela étant, mêmes les libertés acquises s’exercent toujours dans le cadre bien précis de la loi. La loi fixe donc les conditions dans lesquelles des libertés peuvent être limitées. C’est ainsi que pour des besoins de sécurité ou d’investigation, les autorités administratives ou judiciaires peuvent parfois demander la surveillance des communications privées des citoyens.

Ils sont 61% de Togolais qui sont pour un libre accès aux réseaux sociaux et à l’Internet, et 33% qui pensent que le gouvernement devrait réguler l’accès à ces plateformes

A la question de choisir entre le fait que le gouvernement puisse surveiller les communications privées et le fait que les citoyens aient le droit de communiquer sans être surveiller par un organisme gouvernemental, 56% des répondants estiment que les citoyens devraient pouvoir communiquer sans être surveillés. Il n’en demeure pas moins que 42% pensent que le gouvernement devrait pouvoir surveiller les communications privées des citoyens.

Dans la même veine, ils sont 61% de Togolais qui sont pour un libre accès aux réseaux sociaux et à l’Internet, et 33% qui pensent que le gouvernement devrait réguler l’accès à ces plateformes.

  • Aspirations en matière de liberté de la presse

En ce qui concerne l’aspiration des populations togolaises à la liberté de la presse, il y a 65% qui estiment que les médias devraient être libres de publier n’importe quelles opinions ou idées sans le contrôle du gouvernement, y compris 29% qui sont « tout à fait d’accord » avec cette affirmation. A contrario, ils sont 33% à penser que le gouvernement devrait pouvoir interdire aux médias de publier des choses qu’il désapprouve.

Les Togolais vont encore plus loin puisque près de huit d’entre eux sur 10 (78%) estiment que « les médias devraient constamment enquêter et publier sur la corruption et les erreurs du gouvernement », contre deux sur 10 qui soutiennent plutôt que « trop de publications sur les événements négatifs comme la corruption et les erreurs du gouvernement sont nuisibles au pays »

Les populations urbaines (72%) sont plus enclines que celles vivant en milieu rural (60%) à soutenir la liberté des médias de publier sans contrôle du gouvernement. Il en est de même pour les personnes qui vivent une pauvreté élevée (69%) par rapport aux mieux nantis (62%). Les résidents des régions de Lomé (76%), Maritime (69%), Savane (66%) et Plateaux (65%) supportent plus cette liberté que ceux des régions de la Kara (52%) et Centrale (52%).

Les Togolais vont encore plus loin puisque près de huit d’entre eux sur 10 (78%) estiment que « les médias devraient constamment enquêter et publier sur la corruption et les erreurs du gouvernement », contre deux sur 10 qui soutiennent plutôt que « trop de publications sur les événements négatifs comme la corruption et les erreurs du gouvernement sont nuisibles au pays ».

  • Régulation du contenu des médias y compris les réseaux sociaux

Au Togo, l’État a mis en place une institution indépendante à qui incombe la fonction d’encadrement de la liberté de la presse. Il s’agit de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC). (…) Il n’y a pas que cette institution gouvernementale qui régule les médias au Togo. Les professionnels des médias ont aussi mis en place leur propre institution de régulation. Il s’agit de l’Observatoire des Médias Togolais (OMT), créé en 1999 par les journalistes eux-mêmes et constituant ainsi un tribunal des pairs.

Ils sont 84% à être pour la limitation ou l’interdiction du passage de nouvelles ou d’informations fausses. De plus, 74% d’entre eux sont également pour la limitation voire l’interdiction du passage de tout discours de haine

Toutefois, il est à noter qu’en matière de sanctions, l’univers médiatique togolais bénéficie de la dépénalisation des délits de presse depuis 2004. Ce qui permet aux organisations professionnelles de journalistes de défendre la liberté de la presse lorsque celle-ci est menacée. Mais comme tout contrôle médiatique, la régulation des médias au Togo reste fortement dépendante de la situation politique du pays. Ainsi, « la loi n’ayant pas prévu de peine de prison pour les délits de presse, le juge prononce souvent de lourdes sanctions financières qui, si elles devaient être appliquées, obligeraient beaucoup d’organes de presse à fermer ».

En dehors de cette analyse, les Togolais expriment leurs points de vue sur la régulation des contenus des médias au travers de la « voix » que leur donne Afrobarometer. Ainsi, si la diversification des médias crée plus d’opportunités de diffuser les opinions des différents acteurs qui animent l’espace public, il ressort des données que les Togolais sont dans une grande majorité pour le contrôle de la qualité de l’information qui leur parvient. Ainsi, ils sont 84% à être pour la limitation ou l’interdiction du passage de nouvelles ou d’informations fausses. De plus, 74% d’entre eux sont également pour la limitation voire l’interdiction du passage de tout discours de haine, c’est-à-dire des informations ou opinions destinées à attaquer ou à diffamer certains groupes sociaux.

Les perceptions de la liberté de presse et d’expression influencent-elle celle de la démocratie ?

  • Demande de démocratie

Au Togo, les données d’Afrobarometer montrent une préférence pour un régime démocratique partagée par presque trois Togolais sur quatre (73%) avec un rejet par une grande majorité des citoyens des alternatives autoritaires. Ainsi, ils sont respectivement 87% et 85% à rejeter la dictature présidentielle et le régime du parti unique. Cependant, bien que majoritaire, la proportion rejetant le régime militaire n’est que de 68%, soit deux Togolais sur trois. En plus, quand on regarde ceux qui rejettent tous les trois alternatives autoritaires, il ne reste que six Togolais sur 10 (59%).

Enfin, ils sont un peu moins d’un Togolais sur deux (48%) à exprimer la « demande de démocratie », c’est-à-dire à la fois un rejet de toutes les trois alternatives autoritaires et une préférence pour le système démocratique.

  • Offre de démocratie

L’offre de la démocratie se propose une évaluation par les citoyens du niveau de la démocratie dans le pays et de leur degré de satisfaction de la manière dont cette démocratie fonctionne. Pour ce qui concerne le niveau de démocratie au Togo, moins d’un répondant sur deux (44%) trouvent que leur pays est « une pleine démocratie » ou « une démocratie avec des problèmes mineurs ». Et ils ne sont que trois sur 10 (31%) à être « assez » ou « très » satisfaits du fonctionnement de la démocratie au Togo.

En combinant ces deux indicateurs, il n’y a qu’un quart (25%) des Togolais qui perçoivent une offre adéquate de démocratie dans le pays. Cette situation montre que, bien que la demande de démocratie soit assez peu élevée (48%), l’offre de la démocratie ne répond pas encore à cette demande.

Quelle corrélation existe-t-il entre les libertés d’expression et des médias et la demande et l’offre de démocratie ?

Parmi les différentes dimensions que couvrent la démocratie, la liberté d’expression et la liberté des médias sont des piliers importants mesurant sa robustesse. Comment les perceptions sur ces libertés influencent la demande et l’offre de démocratie au Togo ?

Les citoyens qui pensent qu’ils sont libres d’exprimer leurs opinions ont une probabilité de 1,535 fois plus grande de trouver que le pays est démocratique et d’être satisfait de la manière dont fonctionne la démocratie que ceux qui pensent ne pas être libres d’exprimer leurs opinions. Se sentir libre d’exprimer son opinion n’a par contre aucun effet sur le rejet des alternatives autoritaires de pouvoirs et la préférence pour la démocratie à toute autre forme de gouvernance.

Ils sont également majoritaires en exigeant une protection des conversations privées et un libre accès à l’Internet et aux réseaux sociaux

Par contre, toujours au niveau des libertés individuelles, nous n’observons pas de corrélation entre la demande et l’offre de démocratie et des indicateurs comme le fait de penser qu’on doit faire attention à ce qu’on dit en politique, que l’accès aux réseaux sociaux devrait être protégé, que le droit à la communication privée devrait être protégé, que le gouvernement devrait limiter ou interdire le partage de fausses nouvelles, que le gouvernement ne devrait pas limiter ou interdire le partage de nouvelles qu’il désapprouve, que le gouvernement ne devrait pas limiter ou interdire le partage de nouvelles qui critiquent ou insultent le Président de la République, et que le gouvernement devrait limiter ou interdire le partage de tout discours de haine.

Au niveau des libertés des médias, lorsque les citoyens trouvent que les médias sont libres de diffuser et de commenter l’actualité sans censure ni ingérence du gouvernement, cela multiplie par 2,056 fois leur chance de trouver que le pays est démocratique et d’être satisfait de la manière dont fonctionne sa démocratie par rapport à ceux qui pensent le contraire. Cette perception de la liberté des médias n’influence pas le rejet des régimes autoritaires et la préférence pour la démocratie par rapport à toute autre forme de gouvernance.

Conclusion

(…) les Togolais soutiennent une presse libre de publier n’importe quelles informations et opinions sans ingérence gouvernementale en invitant les médias à enquêter et à publier suffisamment les informations sur les erreurs du gouvernement et la corruption. Ils sont également majoritaires en exigeant une protection des conversations privées et un libre accès à l’Internet et aux réseaux sociaux. Cependant, ils aspirent accéder à des contenus de qualité des médias en prenant position contre la diffusion de fausses informations et de tout discours de haine envers n’importe quelle couche sociale.

La démocratie étant liée à ces libertés, les analyses économétriques révèlent que les Togolais qui se sentent libres d’exprimer leurs opinions ou qui estiment que les médias sont libres sont ceux qui sont plus satisfaits du niveau et du fonctionnement de leur démocratie. De même, les Togolais qui soutiennent que les médias devraient publier sur la corruption et les erreurs du gouvernement sont ceux qui rejettent plus les régimes autoritaires et préfèrent la démocratie comme système de gouvernance.

 

Commenter