Droit de grève

Les  « wathifiches » sont des fiches didactiques sur les concepts et termes juridiques les plus usuels.


 

La grève est toute forme de cessation coordonnée de travail par des travailleurs dans un temps déterminé en vue d’obtenir satisfaction à des revendications présentant un lien avec la profession exercée ou le secteur d’activité. Avec la révolution industrielle du 19ème siècle, la grève est apparue comme le procédé le plus usité par les travailleurs pour réclamer des droits ou l’amélioration de leurs conditions de travail. Elle se manifeste par des mécanismes assez variés qui peuvent être l’arrêt du travail, la surproduction ou les manifestations de rue. Pour une coordination efficace, l’opportunité du recours à une grève est laissée à l’appréciation des syndicats des travailleurs.

Aujourd’hui, à l’ère de la vague poussée de démocratisation des États, nombreuses sont les constitutions et les textes législatifs qui consacrent expressément le droit de grève comme un droit fondamental des travailleurs tout en précisant les contours de sa portée afin d’éviter un exercice abusif. Dans le secteur public, la jouissance du droit de grève par les fonctionnaires est encore plus délicate. En France, il a fallu en 1950 pour que le Conseil d’État français dans l’affaire Dehaene pour que le droit de grève soit reconnu aux fonctionnaires.

Ce droit qui s’exerce dans le cadre des lois qui le réglementent se heurte au principe de continuité du service public et la préservation des intérêts des entreprises. C’est pourquoi il est encadré rigoureusement pour ne pas compromettre les intérêts vitaux de l’État et des entreprises qui emploient des travailleurs d’où la recherche d’un équilibre pour concilier l’exercice du droit de grève avec les principes précités.

Il est arrivé déjà que certains corps de l’administration publique soient privés du bénéfice du droit de grève en raison des positions stratégiques qu’ils occupent dans la préservation de l’intérêt public. Il s’agit entre autres des agents des finances, des forces de sécurité, des agents de santé et des professionnels de la justice.


Sources :

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